La vie devant soi
Je ne suis pas du genre à craquer quand je vois des enfants soit parce qu’ils sont mignons, soit parce qu’ils m’exaspèrent. Bien plus, je les observe avec beaucoup de fascination. Car si beaucoup de gens tendent peut-être à confondre leur innocence avec une certaine ignorance, je leur voue beaucoup d'admiration.
Certes, certains mineurs sont propulsés dans le monde adulte avant l’heure : leur situation socioéconomique peut notamment les obliger à subvenir à leurs besoins voire à ceux de leur famille. Or normalement, les enfants sont dédouanés de toute responsabilité. N’étant pas pleinement conscients de leurs actes et n’ayant pas de pouvoir décisionnel, ils ont le droit à l’erreur.
Cette lacune qu’est le manque d’autonomie, leur attribue paradoxalement une grande liberté. Ils peuvent puiser dans un grand réservoir d’enchantement qui fait d’eux un vivier de rêves et d’imagination. La notion de risque ne leur parle guère. Quel adulte n’a donc jamais rêvé de replonger dans cet univers de légèreté et de tous les possibles sans tomber dans le syndrome de Peter Pan ? Et si on arrivait à garder la curiosité et l’émerveillement d’un enfant pour devenir des rêveurs responsables ?